dimanche 2 janvier 2011

janvier 2011

très vite corps et pensée vont se séparer. Au réveil une heure tout au plus...après il sera repris; loi de son origine, des siens. Pour une raison qu'il ignore encore il ne parvint jamais à leur échapper. Une mécanique instable des fluides probablement et une pensée mal amarrée; bien sûr il sut bluffer. alcool, drogue peu importe ce qui lui vaudrait cette toile, cette éternité pénétrant le temps mais ce qui l'autoriserait d'un côté à mieux résister le priverait de musique de l'autre. L'écriture se ferait pâteuse et finirait par se fondre dans une mélopée sans grâce. Très tôt, il doit avoir huit ou neuf ans, il perçut le soulèvement de son être quand allongé à l'arrière d'une méhari à l'heure du crépuscule il perçoit les odeurs et les sons du soir venant, la naissance des étoiles dans le ciel azuré traverse son corps d'enfant d'une joie encore inconnue, son corps se mêle à de multiples émotions, une éternité s'empare de lui, une épiphanie du temps retrouvé. A échelle d'une fois tous les dix ans environ il retrouvera cette sensation qui l'inspira dès le début, cette mer allée avec le soleil, cette route de nuit où le divin contredit la densité terrestre. Elle est l'alliance d'un esprit et d'un corps dans la magie verbale du temps, c'est une explosion née de l'autre en soi, le sujet semble être le temps lui-même.