mardi 7 octobre 2008

OCTOBRE 2008
Encore
Je ne connais qu’une seule heure supportable. Glissée entre les pans d’une mémoire infinie, crevant l’accès interdit d’un corps allé d’une âme , révélant au bord de la pupille ce trait incandescent d’où le songe est venu.
Je suis et je ne suis pas, chaque instant de ma pensée est un défi à la négation dont je suis issu. Qu’il me suffise de croire que je sais pour perdre incontinent la vérité de mes détours.
Ma joie est toujours venue d’une inventée, du croisement entre mon attente et de ce qui la surprenait, chassant le doute par cette irruption de l’émotion du vivant.
Ce fut tel jour la voix de Springsteen sur la route menant à Cadaquès, la jeune fille des beaux arts de Berlin passant toute de noir vétue sur le port de Naxos, la cubaine flamboyante de madrid, la chambre royale sise face au château de Saumur, le sexe qui bat la chamade par le bleu aurifère du crépuscule, etc…
J’aime ce qui refuse à l’ennemi sa proposition .
Il y a une émotion plus forte que le savoir sinon ça n’aurait pas marché…
« Le style c’est l’émotion »
A bientôt
Sébastien Braun

VOCE part 2


Et ce pauvre occident amorçait sa chute lentement docilement il aimait à le croire souvenir de la lettre de Sade aux républicains encore un effort si vous voulez être tu parles la langue s’était divisée en deux l’une continuait sa croisade du falloir vouloir mouroir en fait tandis que l’autre secrète ruminait avalait gémissait à l’ombre des divans en fleurs croisade d’un sens ancien parmi l’hécatombe des chimères je tu il passés au crible d’un ne pas chevillé au corps désincarné de toute une tuerie pire qu’impie impossible à figurer peindre écrire si c’est un homme ah si c’est un homme n’ayez contre lui le cœur endurci car si pitié de lui dieu oui dieu en aura-t-il encore assez de vous je ya no soy no se quelle voix se dissimule au fin fond de votre lever coucher relever sempiternelle roue enrouée sur le rouet filant vos yeux pas vos yeux l’œil est la matrice il n’y a pas de différence entre votre œil et le con d’une femme l’œil pinéal confondu à sa chair ouverte origine du monde maintes et maintes fois exposée comme furieusement niée dégoûtée endoctrinée par les partisans de l’autre trou funeste dit de la vierge ou plus exactement criant maman sort de là ciel bleu ce matin début du cirque chemin de l’école quelques rires beaucoup de bruit elle avait treize ans venait chaque semaine chez moi rattraper ces devoirs s’enferma quelques minutes dans la salle de bain en ressortit nue les deux mains ouvertes l’ait pris dans mes bras doucement ne pas ne pas mais quel miracle ô dame madame vous avez changé mon regard sur les choses à tout jamais chemin de l’école traversée des vignes jeu du gendarme et du voleur au pied des collines qui dominent la baie autrefois la méhari qui à la tombée de la nuit me ramène à la bastide route des roseaux et du chant des grillons la nuit exposée comme une fille relève sa robe l’odeur de l’écume passe et repasse sur ma tête nue d’enfant je lis et j’écoute cet envoûtement céleste entre Cogolin et Grimaud ma première épiphanie début d’une traversée ça ne sans saigne pas disait l’ami et c’est assez drôle finalement ce voyage parallèle ni de face ni de côté plutôt en effleurement en esquive dans l’arène jeux de passes de véroniques la muleta sert de point de visée l’horizon se murmure après tout il n’est toujours pas sûr que nous soyons nés ou si peu souvent j’aime à croire comme je l’aime que si Lol est devenue silencieuse dans la vie c’est faute d’un mot j’aurais dit d’un verbe césure impossible de la volonté du désir du corps comme autant de fois où elle se met à répéter je veux mourir je veux mourir seuil d’un rêve impossible à habiter ça ne démarre pas ce matin et à chaque fois les mots qui ouvrent le manifeste tant va la croyance à la vie à ce que la vie a de plus précaire qu’à la fin elle se perd et pourtant auf einmal einzunhemen